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1er mai  Quéribus & Cucugnan

Des Cathares de Quéribus au Curé de Cucugnan…

Le Curé de Cucugnan 

Achille Mir naquit, en 1822, à Escales entre Carcassonne et Narbonne. D'abord instituteur, il démissionna de l'enseignement public pour se consacrer à son œuvre poétique en français puis en occitan, après avoir rejoint le Félibrige, cette école littéraire provençale créée, en 1854, par sept poètes provençaux, dont Frédéric Mistral, pour défendre la langue provençale et les langues occitanes. C'est en 1884, qu'Achille Mir écrivit 

 

«Lou sermou dol curot de Cucugno», reprenant le thème développé par Roumanille, un des sept fondateurs de l'école, en Provençal et traduit par Alphonse Daudet. Il lui apporta toute sa verve et sa truculence que la voix d'Henri Gougaud, qui a adapté le texte en français, sait si bien rendre dans le théâtre de poche installé au cœur même du village de Cucugnan. En quelque vingt minutes, le spectateur est enveloppé, tout à la fois, par le texte dit par le conteur et par les images projetées complétées d'effets spéciaux. Et l'histoire a sa morale car : « Comme il avait été dit, chacun lava son linge ; Et, depuis, Notre Seigneur garde De tout mal les Cucugnanais, Qui, l'âme en paix, vivent contents, Et des milliers de fois plus heureux, Depuis qu'ils sont devenus pieux.»

Photo Michel JOVINE

Le château de Quéribus 

À la limite méridionale des Corbières, à quelque trois kilomètres du village de Cucugnan, le château de Quéribus coiffe un piton rocheux qui s'élève à 728 mètres d'altitude. Il contrôle, ainsi, le Grau de Maury et domine la plaine du Roussillon. Le point de vue qu'il offre depuis ses remparts englobe Peyrepertuse, au nord-ouest, et s'étend jusqu'à la mer, au sud-est, et au Canigou au sud. La configuration du terrain se prêtait à l'édification d'un château dont une première mention est faite, en 1020, dans le testament du comte de Besalù… En 1233, Benoît de Termes, évêque cathare du Razès, se trouvait à Quéribus où il mourut en 1241. Deux ans après la chute de Montségur, en 1246, un parfait cathare, Pierre Paraire, et quelques croyants y résidaient. Chabert de Barbaira, fidèle du vicomte Pierre de Fenouillet décédé en 1242, commandait la place. En mai 1255, le sénéchal de Carcassonne, Pierre d'Auteuil, avec l'appui de l'archevêque de Narbonne, entreprit le siège de Quéribus, le dernier foyer de résistance occitane, qui se rendit trois semaines plus tard. Cette reddition rapide s'explique certainement par le fait que Chabert de Barbaira ne se trouvait pas dans son château. Quéribus devint alors forteresse royale à la frontière sud du royaume telle qu'elle fut définie par le traité de Corbeil de 1258, et fit l'objet d'importants travaux qui renforcèrent encore ses capacités défensives. La physionomie actuelle du château est certainement la résultante des travaux réalisés, il la fin du XVIe  siècle, sous l'autorité des états de Languedoc. Trois enceintes emboîtées, enchevêtrées épousent le relief du piton que semble prolonger le donjon. Les murs de celui-ci peuvent atteindre 4 voire 5 mètres d'épaisseur ; ils ne sont percés d'aucune ouverture sur les faces est, ouest et nord, c'est-à dire les faces qui donnent sur l'extérieur. La voûte de la salle du pilier repose sur un pilier unique qui s'épanouit en huit nervures et quatre croisées d'ogives. Celle salle était certainement la chapelle Saint-Louis. Mais la date de sa construction n'a pas été formellement établie. Il n'est en tout cas pas exclu qu'elle ait été contemporaine de l'occupation du château par des cathares.

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